La playlist de la semaine par Raoul #29

Alors alors, avec un peu de retard, une playlist particulière, car nous commencerons par...

1. Un livre. Ou plutôt deux livres. American Tabloid et American Death Trip de James Ellroy. C'est tout bonnement énorme. 10 ans d'histoire contemporaine américaine (de 1958 à 1968) passés à la moulinette Ellroy. Les intrigues fictives se mêlent aux faits réels (assassinats de JFK, Martin Luther King, La crise de la Baies des Cochons, la Guerre au Vietnam, ...) avec une virtuosité d'écriture que j'avais rarement rencontrée jusque là. J'en reviens toujours pas. D'ailleurs, dans l'enchaînement, je vous conseille aussi La Malédiction D'Edgar de Marc Dugain, d'après les prétendues mémoires de l'adjoint-amant de Hoover, le patron du FBI de 1924 à 1972. Beaucoup moins haletant bien sûr, mais bien quand même.

2. Electro-shock Blues, le 2ème album de Eels. C'est glauque à pleurer (à côté, Elliot Smith, c'est la Compagnie Créole), mais très très beau.

3. Chronicles volume I et II. C'est les compils accompagnant le premier tome des mémoires de Bob Dylan. Remplies de petites pépites fifties et sixties : Roy Orbison, Peter, Paul And Mary (moi j'écoutais ça sur les vinyls de mon père quand j'étais tout petit, alors ça marche un peu comme la madeleine de Proust), The Kingsbury Trio, Hank Williams, ...Rien de neuf donc, mais très chouette.

4. Cake, Prolonging the Magic. Bon, un album à moitié réussi. En fait ça ronronne gentiment, sans faire d'étincelle. Du Cake "de base", qui exploite paresseusement la veine du formidable Fashion Nugget. Il y a tout de même un coup d'éclat, la chanson Mexico, qui est magnifique.

5. Grateful Dead, Live and Dead. Voilà la baba-coolerie de la semaine. C'est un mythe, mais à vrai dire je ne comprends pas encore trop pourquoi. J'ai sans doute pas assez consommé de substances idoines pour apprécier pleinement les performances interminables du groupe de Jerry Garcia. De bonnes chansons quand même (St Stephen), mais je préfère les albums studio, plus concis et efficaces. C'est bizarre, parce que tout Dead Head de base vous dira le contraire : "l'aventure se vit en live , man, tu vois, c'est cosmique un concert du Dead...". Bref. Je sais pas. Peut être qu'en en écoutant d'autres...

Sur ce, en vous remerciant, ...